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Notre-Dame

L’Église Notre-Dame, la plus ancienne des églises de Douai (XIIIe siècle), fut dévastée pendant les bombardements d’août 1944, lesquels provoquèrent la destruction de l’orgue 28 jeux, 2 claviers, installé par la maison DELMOTTE de Tournai en 1933. Classée Monument Historique en 1962, l’église fut relevée de ses ruines dans le souci de lui rendre son authenticité première fortement altérée après 1840. Achevée en 1980 elle fut solennellement rendue au culte, mais dès 1977, sur la demande de Charles FENAIN, alors Maire de Douai, une commission se formait pour redonner à l’Église Notre-Dame un orgue en rapport avec l’édifice et la beauté des lieux. La préoccupation majeure de cette Commission a été avant tout de penser à réaliser un instrument différent de ceux qui existaient déjà à Douai afin d’enrichir l’éventail du patrimoine artistique de la ville. Il n’était pas question de faire concurrence aux instruments de Saint-Pierre et Saint-Jacques mais de s’orienter vers un orgue de conception classique aux sonorités limpides, chaudes et lumineuses, tel qu’on en rencontre quelques beaux exemples dans les Flandres. C’est la maison MUHLEISEN de Strasbourg qui fut sélectionnée pour construire l’instrument et le projet définitif mis au point en 1979 fut adopté sur les plans de Georges WALTHER, directeur de la maison, lui laissant toute liberté de mener à bien la réalisation de l’orgue portant sur un instrument de 2 claviers pédalier, 29 jeux, 2077 tuyaux.

Achevé en atelier au début de l’été 1981, l’orgue fut monté à Douai dès le 25 août et mis en harmonie par André SCHAERER ; il devait être prêt trois mois plus tard. C’est à Jean-Philippe MESNIER que la ville et la paroisse confièrent la mission du suivi des travaux.

Il fut inauguré en la Fête du Christ-Roi et de Sainte-Cécile le dimanche 22 novembre par Jean GUILLOU, titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache de Paris, et Marc CARLIER, titulaire du nouvel orgue. Les interprètes, comme les mille mélomanes qui remplissaient l’église, furent séduits par la triple réussite de l’instrument :

  • sa beauté plastique qui s’harmonise si bien avec l’architecture de l’église, tant dans ses proportions que dans ses teintes,
  • sa beauté sonore dont on ne peut que louer l’équilibre et la sonorité savoureuse,
  • sa solidité en raison des matériaux de premier choix utilisés pour réussir le moindre détail.

Composition de l’orgue

I. Positif de dos (56 notes)

Viole (fa1)8'
Bourdon8′
Prestant4′
Flûte à cheminée4′
Nazard2′ 2/3
Quarte de Nazard2′
Tierce1′ 3/5
Larigot1’ 1/3
Cymbale (1')III
Cromorne8′
Tremblant doux 

II. Grand-Orgue (56 notes)

Bourdon16′
Montre8′
Flûte à fuseau8′
Prestant4′
Flûte conique4′
Nazard2′ 2/3
Doublette2′
Fourniture (1')IV
Cornet (sol2)V
Trompette8′
Clairon4′

Pédale (32 notes)

Montre16′
Flûte8′
Prestant4′
Flûte2′
Fourniture (2′ 2/3)IV
Bombarde16′
Trompette8′
Clairon4′