Saint-Jacques
Ancienne chapelle des Récollets anglais, agrandie en 1852, l’Église Saint-Jacques se voit attribuer un modeste orgue de chœur des établissements Pierre SCHYVEN de Bruxelles, en 1874. En 1880, une famille de la paroisse offre généreusement le grand orgue de 44 jeux sur 3 claviers, construit également par Pierre SCHYVEN et installé derrière un buffet provisoire en sapin.
Le nouvel instrument est inauguré par Alphonse MAILLY, professeur d’orgue au Conservatoire de Bruxelles, le 9 juin 1880. C’est seulement le 20 mars 1902 que l’on peut inaugurer le buffet définitif et la tribune, confiés aux établissements BUISINE de Lille sur les plans et les indications de Ferdinand DUTERT. L’ensemble se distingue par une grande richesse de dessins, et une grande finesse des sculptures.
À la même époque, un relevage de l’instrument s’avère nécessaire. Il est confié à la maison MUTIN-CAVAILLÉ-COLL qui profite du démontage de l’orgue pour demander d’indispensables améliorations, notamment en ce qui concerne la soufflerie et le postage des basses du Positif et du Grand-Orgue.
À l’examen de l’instrument aujourd’hui, on peut se rendre compte que seule la soufflerie a eu sa demande en partie satisfaite. Comme tous les orgues de Douai, Saint-Jacques subit le même sort que l’Église Notre-Dame et la Collégiale Saint-Pierre : l’armée d’occupation en pilla les tuyaux d’étain. Seul le Récit expressif fut laissé en fonctionnement.
En 1921, la maison John ABBEY de Paris fut chargée de remettre l’orgue en état, ce qu’elle fit, mais en fournissant des tuyaux de zinc au lieu d’étain et en changeant une partie de la composition des jeux. L’orgue ainsi restauré fut inauguré le 23 mars 1923 par Eugène GIGOUT, titulaire du grand orgue de Saint-Augustin et professeur d’orgue au Conservatoire de Paris.
Depuis cette date, l’orgue ne fit plus l’objet que d’un entretien assez irrégulier. Un projet de restauration fut déposé avant la guerre de 1939-45, sans succès.
Un autre, en avril 1959, fut déposé par la maison PASCAL de Lille, projet bien intéressant, sérieux et réaliste, qui fut examiné, engagé et finalement abandonné. Puis c’est l’entretien même de l’instrument qui est finalement abandonné. Il faut attendre 1982 pour qu’un élan paroissial enthousiaste se manifeste afin de redonner voix à ce bel instrument. Une association naît pour organiser les premiers travaux de remise en état et en 1986 ceux-ci commencent à se réaliser par PASCAL pour le mémorable concert de Gayant du mois de juin 1986 et pour permettre l’enregistrement des quatre pièces gravées sur le disque Autour des Orgues de Douai, prélude, nous l’espérons tous, à une remise en état complète qui redonnera tout son lustre à ce digne témoin romantique de la facture belge, plus que centenaire.
Composition de l’orgue
I. Grand-Orgue (56 notes)
Montre | 16' |
Bourdon | 16' |
Montre | 8' |
Bourdon | 8' |
Flûte harmonique | 8' |
Gambe | 8' |
Prestant | 4' |
Flûte | 4' |
Quinte | 2' 2/3 |
Plein-Jeu | IV |
Cornet | V |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
II. Positif expressif (56 notes)
Quintaton | 16′ |
Principal | 8′ |
Bourdon | 8′ |
Salicional | 8′ |
Unda maris | 8′ |
Octave | 4′ |
Sesquialtera | II |
Trompette | 8′ |
Clarinette | 8′ |
Basson-Hautbois | 8′ |
III. Récit expressif (56 notes)
Diapason | 8′ |
Flûte traversière | 8′ |
Viole de Gambe | 8′ |
Voix céleste | 8′ |
Flûte octaviante | 4′ |
Nazard | 2′ 2/3 |
Octavin harmonique | 2′ |
Fourniture | III-IV |
Basson | 16′ |
Trompette | 8′ |
Pédale (30 notes)
Bourdon | 32′ |
Contrebasse | 16′ |
Soubasse | 16′ |
Flûte | 8′ |
Bourdon | 8′ |
Bombarde | 16′ |
Trompette | 8′ |
Clairon | 4′ |
- Tirasses I, II, III
- 4 accouplements à l’unisson
- Octaves graves
- Trémolo II, III
- Appel d’anches P, I, II, III
- Tutti